Dounguel : ‘’Daydaayre’’ et ‘’Pekaan’’ pour le renforcement de la cohésion sociale

Dounguel, village phare de la communauté des pêcheurs, ‘’Subalbe’’, en Pulaar, a accueilli la délégation du Projet de résilience et de développement communautaire de la Vallée du fleuve Sénégal (PRDC/ VFS), venue procéder au lancement des activités du volet ‘’Cohésion sociale’’ dont l’Union pour la solidarité et l’entraide (USE) est l’agent d’exécution dans la région de Saint Louis. La culture, à travers le ‘’Daydaayre’’ et le ‘’Pekaan’’, a été mise à profit pour le renforcement de la cohésion sociale.
A quelques cinq kilomètres de Cas Cas, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, se trouve Dounguel.

Ce village de la commune de Médina Ndiathbé, situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal. est l’une des localités célèbres dans la communauté des pêcheurs du Fouta, ‘’grâce à sa capacité de résilience, son dynamisme, son attachement à ses valeurs de solidarité, de paix et de stabilité sociale’’, selon le président de l’USE, Mamadou Diop.

Une réputation, qui lui a valu certainement, le choix pour abriter le lancement des activités du PRDC/ VFS, au profit des régions de Saint Louis, Matam (Matam, Kanel) et Tambacounda (Bakel), a insisté M. Diop. Selon lui, ‘’la cérémonie de Dounguel, riche en couleurs et en engagement, est de bonne augure pour le reste des activités du projet’’.

Le ‘’Daydaayre’’ ou parade des pirogues est une activité culturelle, propre aux pêcheurs ou ‘’Subalbe’’ est organisée par l’ensemble des villages riverains du fleuve Sénégal et ses affluents. Les pirogues qui sont décorées à bord des quelles des jeunes hommes prennent place, debout, ramant en harmonie, illustre une cohésion dans l’action.’’ Une symbolique pas anodine pour démarrer un projet de cohésion sociale’’, commente un jeune acteur de développement du village.

Le Daydaayre, s’accompagne aussi de chants ou poèmes déclamés. Mais seule la voix est utilisée. Ce genre artistique atypique, est exclusivement réservé aux pêcheurs ou Subalbe, s’appelle le ‘’Pekaan’’ qui traduit littéralement ‘’montrer ses connaissances’’. Il est également chanté aussi lors des parties de chasse aux bêtes des eaux, caïmans, hippopotames, pour encourager les Subalbe.

Plusieurs pirogues ont égayé les populations massées sur la rive gauche (Sénégal) et la rive droite (Mauritanie) démontrant encore que la cohésion entre les communautés a même traversé le fleuve Sénégal, considéré ici comme trait d’union (entre le Sénégal et la Mauritanie) et non une frontière.

Pour la Chargée des infrastructures de l’Unité de gestion du PRDC à Saint Louis, Awa Sarr, l’intégration de la dimension culturelle est une garantie de la réussite du projet.
‘’Je suis rassurée, car le projet n’est pas seulement que la réalisation d’infrastructures. Pour que les infrastructures impactent positivement le quotidien des populations il faut que la cohésion sociale soit une réalité’, a-t-elle insisté, saluant la parfaite organisée réussie par l’USE et les populations de Dounguel.

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